A l'affiche de mai 2016

C'est un plaisir de mettre à l'honneur un photographe de talent :Chessijo

Quand j'ouvre mon album photo de famille je dois me rendre à l'évidence : photographiquement parlant, je suis né à 18 ans. Avant ??? néant total ! Pas une seule trace de ma présence ici-bas. C'est dire à quel point la fée photo a oublié de se pencher sur mon berceau...
Mais il était écrit quelque part que, sous l'égide du dragon et du lion (mes signes astrologiques), je serais envoûté tôt ou tard par le feu et donc la lumière. C'est dans ma seconde jeunesse que la fascination pour la lumière s'est ainsi révélée. Sensuelle en diable, elle décide de prendre corps en dévoilant ses grains de beauté ou se plaît à onduler lascivement, comme l'a révélé Louis de Broglie. Aussi, l'ai-je étudiée passionnément dans toute sa largeur spectrale, allant la traquer en laboratoire jusque dans ses derniers retranchements, lors d'expériences interférométriques. Pourtant, aujourd'hui encore, elle continue de m'échapper, même si je l'apprivoise quelques fois en la modelant sur mon écran avec la souris comme le ferait un peintre sur sa toile, avec le pinceau.
Pour autant, le goût pour la mise en boîte des photons ne s'est fait sentir que bien plus tard quand, l'âge venant, le sport - comme moyen d'expression - a cédé peu à peu le pas à la photographie. C'est ainsi qu'en 2002 j'ai acheté mon premier APN et décidé d'arpenter la campagne alsacienne afin de capter le subtil dialogue entre le soleil et la nature, cette nature que j'aime et qui me le rend bien.
Vous l'aurez compris : mon rapport à la photographie est donc plutôt simple et se résume souvent à un seul mot : lumière. Et je pense que c'est dans sa version la plus dépouillée, débarrassée de ses couleurs comme attributs de composition, qu'elle sait, telle une magicienne, engendrer les plus grandes émotions.

J'en profite également pour dire mon bonheur d'être accepté sur ce site, mené de main de maître par une équipe d'irréductibles passionnés de la chose photographique, animés à la fois d' un grand niveau d'exigence artistique et d'un pétillant esprit franchouillard , dans la pure tradition gauloise. Eh oui... ils forment une belle tribu dont le chef, le noble Di de Catfoisix, sait prendre de la hauteur lorsque, porté à bout de bras, il est vent debout sur son bouclier anti obscurantiste, à défendre la charte du village quand celle-ci se fait bafouer sur la place publique par quelque vilain.
Il y a là, entre-autres, le barde "petit_ gugus", virtuose du verbe - mais pas que - toujours prêt à amuser la galerie avec son fabliau hebdomadaire. Alors, en raison de sa probable ascendance romaine, on l' imagine désespérément triste avec sa guitare muselée, interdit de bel canto lors des grands soirs de fête, quand la cervoise coule à flots.
Il y a également la pimpante Falbala "arc en ciel", rougissante comme un coucher de soleil quand les mains se font trop baladeuses et les allusions trop grivoises. Il se raconte même qu'elle aurait coupé sa longue chevelure flamboyante, histoire de ne plus donner prise à l'un ou l'autre membre du clan, soudain tourmenté lorsque vient le printemps.

Saluons donc cette vertueuse et ces valeureux qui, et ce n'est pas là la moindre de leurs qualités, font montre d'une grande ouverture d'esprit à la diversité culturelle, allant jusqu'à intégrer dans l'équipe un lusophone, ramené d'une virée dans un pays lointain, là où la mer devient chaude. Alors n'allez pas croire certaines mauvaises langues quand elles vous diront que l'indigène de service n'est qu'un leurre, une caution morale de façade en quelque sorte, le vrai motif de son intégration étant à chercher ailleurs : le "Manuel d'entretien", c'est ainsi qu'ils l'appelleraient en aparté, eu égard à sa fonction première qui consisterait à réalimenter, à ses frais, la marmite avec des cubis de vinho verde dès que la jauge de potion magique se met à accuser un niveau critique....


Sa galerie RP : https://reflexphoto.eu/gallery/album/52